(*) verdronken door het kantelen van de boot op de Lulonga-rivier, ter hoogte van het dorp Bonginda, bij de evacuatie van de missiepost van Mompoko op 9 september 1964, n.a.v. de zware onlusten in het land.
(**) uitgetreden in 1982.
JUSTE APRÈS (Jean-Jacques Goldman) - Ode aan een van deze 42 missiezusters
Elle a éteint la lumière,
Et puis qu’est-ce qu’elle a bien pu faire ?
Juste après ?
Se balader, prendre l’air ?
Oublier le sang, l’éther,
C’était la nuit ou le jour ?
Juste après ?
Deux, trois mots d’une prière,
Ou plutôt rien et se taire,
Comme un cadeau qu’on savoure,
Qu’a-t-elle fait ?
Un alcool, un chocolat,
Elle a bien un truc comme ça
Dans ces cas-là.
Le registre, un formulaire,
Son quotidien l’ordinaire,
Son univers.
A-t-elle écrit une lettre ?
Fini un bouquin peut-être ?
Une cigarette ?
Qu’est-ce qu’on peut bien faire,
Après ça ?
Elle y est sûrement retournée
Le regarder respirer,
Puis s’est endormie.
Comme dormait cet enfant,
Si paisible en ignorant,
Qu’on en pleurait jusqu’ici.
Mais qu’est-ce qu’on peut bien faire,
Après ça ?
Na een optreden op 15 januari 1990 kwam de populaire linkse Franse zanger Jean Jacques Goldman in de vroege uurtjes thuis, liet zich languit in de sofa vallen, zette de televisie aan, begon te zappen en kwam per toeval terecht bij een documentaire "Les derniers Far West" van de Franse TV-zender "Antenne2" over het werk in Zaïre van o.m. 2 Belgische "Artsen zonder Grenzen", Patrick Maldague en Geneviève Wéry. Er werden opnamen getoond van een moeilijke bevalling, met keizersnede, in het hospitaal van Basankusu waarbij de assisterende Ten-Bunderen-Zuster Marie-Josephine het ademloze pasgeboren kind door allerlei kunstgrepen alsnog kon reanimeren.
Jean Jacques Goldman: "A un moment on voyait une femme blanche dans un dispensaire de brousse, une soeur assez âgée. Elle venait d'accoucher une femme. L'enfant ne respirait pas. C'était incroyable, presque insupportable. Cela a duré quelques minutes, deux ou dix, je ne sais pas. Cette soeur silencieuse, en train d'essayer de le ranimer. Pas un commentaire, rien, l'image brute. Elle le tappait sur les fesses, le secouait, le pendait par les pieds, le baignait d'eau froide, le giflait. C'était très violent. Et puis l'enfant a cligné des yeux. Revenu à lui, vivant, ignorant la chance inouïe qu'il a eue de croiser le chemin de cette soeur. J'étais très ému, presque essoufflé. Je me disais: "Mais c’est pas possible, ces images tellement violentes, il y a une espèce de complaisance à montrer ça. Qu’ils le jettent à la poubelle et puis qu’on n'en parle plus!". Et tout à coup, je vois ce môme, là, qui ouvre les yeux... C’est un truc de femme, là. Viscéralement, la soeur ne veut pas le laisser partir. Le boulot, c’est elle qui le fait. Puis je me suis dit qu’elle faisait ça tous les jours. Que voilà, c’est son quotidien. Un jour elle en sauve un, un jour elle n’y arrive pas ! Et je me suis demandé: "Mais attends, qu’est-ce qu’elle fait juste après ça?" Elle va boire un coup ou son café, fumer une cigarette, je ne sais pas. Et puis elle recommence le lendemain. C’est incroyable! Même si c'est son quotidien, son boulot, comment peut-on redescendre sur terre après avoir redonné une vie qui n'existait plus?".
J. J. Goldman was zo aangegrepen door de dramatische diepgang van de A2-reportage en door de totale inzet van de zuster dat hij er nog meteen diezelfde nacht een lied over schreef, waarvan U boven de originele Franse tekst ziet. Uittreksels uit de tv-documentaire zijn verwerkt in een videoclip, bij de lancering in april 1993 van zijn CD "Rouge" met dit prachtige nummer "Juste après". Deze Franse videoclip van J. J. Goldman kan U bekijken door te klikken op het witte driehoekje in het midden van het hierboven staande scherm. Vergeet niet de luidspreker(s) aan te zetten!
In deze Franse TV-film wordt nagegaan hoe de videoclip ontstond. U kan een deel bekijken van de oorspronkelijke documentaire die J. J. Goldman inspireerde voor zijn lied "Juste Après", en ook interviews met de zanger zélf, met Patrick Maldague van "Artsen zonder Grenzen" en met de missiezuster Marie-Josephine van de Congregatie van O.L.Vrouw-ten-Bunderen.